À ce jour, 425 « bombes climatiques » – c’est-à-dire des gisements de gaz, charbon ou pétrole qui devraient causer chacun l’émission d’au moins un milliard de tonnes de CO2 – sont recensées dans le monde, en activité ou à l’état de projet.
Entre 2020 et 2022, au moins vingt nouvelles « bombes » ont été mises en exploitation, selon une enquête collaborative à laquelle a participé Le Soir, écrit mardi le quotidien. Dans le même temps, deux seulement ont fermé leurs portes.
L’Europe n’est pas exempte de ces gigantesques gisements de pollution : un en Bulgarie, un en Serbie, deux en Norvège, deux en Allemagne et un en Grèce. Des projets existent aussi en Ukraine, au Danemark, en Pologne et au Royaume-Uni. Selon l’étude du chercheur Kjell Kühne, de l’université de Leeds en Grande-Bretagne, les « bombes climatiques » ont produit, en 2019, 45 % du pétrole et du gaz et 25 % du charbon dans le monde.